(ats) La Suisse doit établir une coopération de grande ampleur avec l'Union européenne (UE) dans le domaine spatial. Le Conseil des Etats a transmis mercredi sans opposition une motion de commission demandant que cette coopération ne soit pas abordée dans le cadre des négociations actuelles entre Berne et Bruxelles.

L'espace revêt une importance grandissante en matière de politique de sécurité, a avancé Franziska Roth (PS/SO) pour la commission. Et de mentionner des "conséquences dévastatrices sur nos infrastructures, comme le trafic routier et ferroviaire ou l'approvisionnement en électricité" en cas de cyberattaque.

En tant qu'Etat membre de l'Agence spatiale européenne (ESA), la Suisse contribue déjà au développement de prototypes pour des infrastructures spatiales de l'UE, comme Galileo/EGNOS. Toutefois, il existe encore des "lacunes importantes" dans la coopération avec l'UE, a continué Mme Roth, demandant la pleine association helvétique au programme Copernicus, qui se focalise sur l'observation de la Terre.

La Suisse ne peut pas rester spectatrice. Une coopération permettrait aussi d’assurer l’accès à l’innovation et à la technologie et d’accroître l'influence dans ce domaine, qui se développe rapidement.

En cours de négociation

Il n'est pas pertinent à l'heure actuelle d'entamer des négociations avec l'UE dans ce domaine, a complété le chef du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche Guy Parmelin. La Suisse cherche déjà des participations actives à des programmes. Des collaborations existent déjà ou sont en cours de négociation.

Seule la participation à Copernicus reste ouverte, a rappelé M. Parmelin. Le Conseil fédéral a décidé il y a quelques mois de repousser une décision à ce sujet pour des raisons financières. Sans succès. Il n'a été suivi que par l'UDC et le PLR.

Dans la foulée, les sénateurs ont tacitement transmis un postulat de commission demandant au Conseil fédéral un rapport sur les mesures nationales supplémentaires qui permettraient de renforcer le domaine spatial dans l’intérêt des entreprises, de la sécurité et de la défense. Cela inclut notamment une meilleure utilisation des données spatiales, par exemple pour l’agriculture, la protection du climat ou la protection contre les dangers naturels.