Le Conseil national en bref
Berne (ats) -
La loi Covid-19 est prête pour répondre à l'évolution de la crise du coronavirus. Le Parlement s'est mis d'accord sur ses derniers détails. Les cas de rigueur pourront compter sur 2,5 milliards de francs, un montant revu à la hausse en cours de débat. La révision prend le relais de l'ordonnance du Conseil fédéral appliquée depuis le 1er décembre. Les deux Chambres ont accepté la clause d'urgence.
Les autres décisions du Conseil national:
TRANSPORTS PUBLICS: suivant le Conseil des Etats, il a accepté à l'unanimité de proroger de dix ans jusqu'à fin 2030 le crédit-cadre de cautionnement de 11 milliards de francs pour les transports publics régionaux. Les entreprises du transport régional des voyageurs pourront ainsi continuer d'obtenir du capital étranger à un taux d'intérêt préférentiel pour le financement de matériel roulant et d'autres moyens d'exploitation
ENERGIE RENOUVELABLE: il a soutenu par 130 voix contre 50 une motion du conseiller aux Etats Damian Müller (PLR/LU) visant à autoriser un endettement temporaire du fonds alimenté par le supplément. La situation dans laquelle se trouve aujourd'hui ce fonds est paradoxale, selon le motionnaire. D'une part, ses capitaux s'élevaient à 1 milliard de francs à la fin 2018, de l'autre, il y a des listes d'attente très longues pour le versement des subventions, notamment aux installations photovoltaïques.
E-BIKES: il a rejeté par 112 voix contre 67 une motion du Conseil des Etats demandant que les jeunes dès 12 ans soient autorisés à utiliser seuls des e-bikes permettant de rouler jusqu'à 25 km/h. Une proposition voisine mais plus souple vient d'être adoptée par les Chambres et a été transmise au Conseil fédéral.
ENERGIE: il a soutenu par 124 voix contre 62 une motion du Conseil des Etats visant à ce que le patrimoine immobilier de la Confédération soit autonome énergétiquement d'ici 12 ans. Les députés ont modifié le texte de la Chambre des cantons qui devra se prononcer une nouvelle fois.
SAUVETAGE AERIEN: il a sans opposition transmis au Conseil fédéral une motion du Conseil des Etats demandant d'achever le Low Flight Network (LFN), un réseau de vol à basse altitude. Ces routes aériennes prédéfinies permettent aux hélicoptères de voler également dans de mauvaises conditions de visibilité. Elles sont utiles par exemple pour le transport de malades du Tessin vers Lucerne ou Zurich.
INSECTES: il a tacitement accepté une motion de sa commission demandant un catalogue de mesures pour enrayer la disparition des insectes en Suisse. Un état des lieux devra également être présenté sur la propagation des insectes nuisibles et sans prédateurs. Le Conseil fédéral a annoncé que des mesures ont été, ou seront, soumises au Parlement dans ce but.
TRAFIC: il a accepté tacitement une motion du Conseil des Etats visant à améliorer les procédures concernant les subventions destinées aux programmes d'agglomérations. Les cantons, en particulier ceux des régions de montagne, devraient pouvoir exercer leur influence plus facilement sur le périmètre des agglomérations, sans que cela entraîne une charge administrative disproportionnée.
RAIL: il a adopté par 136 voix contre 50 une motion du conseiller aux Etats Josef Dittli (PLR/UR) demande d'étudier l'automatisation du dernier kilomètre pour renforcer l'efficacité du transport ferroviaire de marchandises. Une telle innovation permettrait de transporter plus efficacement les marchandises.
RAIL bis: il a adopté tacitement une motion du conseiller aux Etats Josef Dittli (PLR/UR) demandant au Conseil fédéral d'élaborer un plan d'action pour renforcer des solutions logistiques multimodales dans le transport ferroviaire. Ce mode de transport génère peu d'émissions de CO2.
TRANSPORT ROUTIER: il a accepté par 183 voix contre 4 une motion du Conseil des Etats demandant de mettre en place des conditions favorisant l'acquisition de véhicules utilitaires dotés de modes de propulsion sans carburants fossiles. Les députés ont toutefois décidé de remplacer la notion de "moins polluants" par la notion "dotés de modes de propulsion sans carburants fossiles". Ces camions devraient bénéficier d'une réduction de la redevance poids lourds liée aux prestations, mais pas d'une exonération, comme le prévoit aussi le texte adopté par le Conseil des Etats.
ENERGIE HYDRAULIQUE: suivant les Etats, il a rejeté par 109 voix contre 72 une initiative du Valais demandant un assouplissement des exigences en matière de protection de l'environnement imposées aux centrales hydroélectriques. Les députés ont estimé que les prescriptions en matière de protection de l'environnement ne vont pas à l'encontre des objectifs de développement de la Stratégie énergétique 2050.
TRANSPORT FLUVIAL: il a accepté par 136 voix contre 49 une motion du Conseil des Etats pour promouvoir le transport de marchandises sur le Rhin. La Confédération devrait éventuellement soutenir financièrement les investissements nécessaires pour maintenir les capacités de ce mode de transport.
PROTECTION DES EAUX: il a accepté deux motions de sa commission visant à améliorer la qualité de l'eau. Par 148 voix contre 24, les députés ont accepté une motion demandant de renforcer l'élimination des micropolluants. Ils ont également accepté tacitement une motion demandant au Conseil fédéral de prendre des mesures contre les apports, dans les eaux, d'azote provenant des stations d'épuration et de prendre des mesures pour les réduire.
RECYCLAGE: il a accepté par 104 voix contre 77 une motion de sa commission compétente pour renforcer l'économie circulaire. L'idée est d'introduire d'ici à 2025 une taxe sur toutes les bouteilles en plastique à usage unique contenant moins de 25% de plastique recyclés. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.
MEDIAS: il a tacitement accepté une motion de commission visant à soutenir les radios DAB. Ces diffuseurs sont sérieusement touchées par la crise du coronavirus mais n'ont pas reçu d'aide Covid-19. Le Conseil fédéral et l'OFCOM ont déjà décidé d'augmenter l'année prochaine le subventionnement du passage aux nouvelles technologies de diffusion.
CONTRÔLE PARLEMENTAIRE: il tient à réformer les instruments à sa disposition pour éclaircir les affaires majeures. Il a repêché un projet de super commission de gestion que le Conseil des Etats a rejeté l'automne dernier. L'entrée en matière sur une initiative de l'ancien député Rudolf Joder (UDC/BE) a ainsi été adoptée pour la deuxième fois. L'objet retourne au Conseil des Etats.
EDUCATION: il a enterré par 128 voix contre 46 une initiative du canton de Thurgovie qui voulait autoriser les écoles à facturer aux parents des cours d'appui de langue à des enfants qui n'auraient pas fait assez d'efforts d'intégration avant l'école obligatoire. La majorité tient au principe de la gratuité de l'éducation obligatoire en Suisse.
HARCELEMENT SEXUEL: il a refusé par 91 voix contre 86 et 9 abstentions une initiative du canton de Genève demandant l'allègement du fardeau de la preuve pour les victimes de harcèlement sexuel. S'il est nécessaire de disposer de moyens juridiques efficaces pour protéger les victimes de harcèlement sexuel, cette mesure n'est pas adaptée, a souligné Christine Bulliard-Marbach (PDC/FR) au nom de la commission.
MEDIAS: suivant le Conseil des Etats, il a enterré par 93 voix contre 67 et 26 abstentions une initiative du canton de Genève demandant le maintien à Genève de l'actualité télévisuelle. Tant que la SSR vit le principe du fédéralisme, il n'y a aucune raison que le monde politique s'en mêle, a souligné Martin Candinas (PDC/GR).
DONNÉES: Il a tacitement donné suite à une motion de sa commission demandant la création d'un accès centralisé et standardisé aux données et processus numériques de l'ensemble de l'administration fédérale. Cette centrale de données doit permettre d'améliorer les échanges sous forme numérique entre les autorités fédérales et les autres niveaux de l'Etat, l'économie et la société civile.
PAIEMENTS: Il a accepté par 145 voix contre 38 un postulat de Prisca Birrer-Heimo (PS/LU) visant à garantir une large acceptation de l'argent liquide à long terme en Suisse. La Lucernoise redoute que la tendance aux paiements électroniques ne fasse que s'accentuer, avec la numérisation qui va croissant et la crise du coronavirus.
DROITS DE TIMBRE: il a décidé par 93 voix contre 92 et une abstention de ne pas suspendre ses discussions sur le projet 1 de la réforme des droits de timbre. Il avait décidé la veille de repousser les discussions sur le projet 2. La réforme des droits de timbre est divisée en deux projets. Le premier vise à supprimer le droit de timbre d'émission sur le capital propre. Le dossier retourne au Conseil des Etats qui en avait déjà voté la suspension et qui devra se prononcer à nouveau.
EGALITE SALARIALE: il a donné suite par 114 voix contre 68 à une initiative parlementaire de sa commission pour que les résultats des analyses de l'égalité des salaires dans les entreprises de plus de 100 personnes soient transmis à la Confédération. La loi ne prévoit pas cette obligation. Les députés ont également approuvé par 120 voix contre 62 un postulat demandant à la Confédération d'élaborer des pistes pour encourager le secteur public à adhérer à la Charte pour l'égalité salariale.
TOUR-OPERATEURS: il a accepté par 107 voix contre 79 une motion d'Erich von Siebenthal (UDC/BE) demandant un changement de l'assujettissement à la TVA pour les tour-opérateurs étrangers qui réalisent un petit chiffre d'affaires en Suisse. Mercredi, le Conseil des Etats a adopté une motion au contenu similaire. La prochaine révision de la TVA devrait régler ce problème, a assuré le conseiller fédéral Ueli Maurer.
FAMILLES: Il a rejeté par 115 voix contre 70 une motion de Bruno Walliser (UDC/ZH) réclamant que les allocations familiales ne soient plus soumises à l'impôt fédéral direct. Cette motion ne soulagerait pas les familles qui en ont besoin, a souligné Ueli Maurer. Elle concernerait seulement les hauts revenus, la moitié des familles n'étant pas soumises à l'impôt fédéral direct.
IMPÔT ANTICIPÉ: Il a accepté par 107 voix contre 78 une motion de Daniela Schneeberger (PLR/BL) demandant plus de proportionnalité dans la procédure d'annonce de l'impôt anticipé. Pour la Bâloise, les amendes infligées en cas de retard sont "de plus en plus disproportionnées". Le ministre des finances Ueli Maurer a défendu la nécessité d'avoir des règles claires. L'administration doit recevoir les décomptes à temps pour mener son travail à bien, a-t-il plaidé.
ADMINISTRATION: il a refusé par 134 voix contre 52 une motion de Thomas Burgherr (UDC/AG) visant à réduire de 50% les frais des départements fédéraux, des tribunaux et de la Chancellerie fédérale. L'utilisation de l'argent public est modérée et responsable, a pointé Ueli Maurer. Le remboursement des frais est en outre clairement réglementé et les voyages d'affaires ne sont autorisés par les supérieurs que s'ils sont indispensables.
AGRICULTURE: il a rejeté par 100 voix contre 82 une motion de Jürg Grossen (PVL/BE) demandant la suppression du remboursement aux agriculteurs de l'impôt sur les huiles minérales. Le Bernois y voit "une incitation pernicieuse qui nuit au climat et coûte à l'ensemble de la société". Le ministre des finances Ueli Maurer a assuré que le gouvernement prend le problème au sérieux mais ne voit pas d'urgence à agir.
DOUANES: il a rejeté, par 102 voix contre 80, une motion reprise par Lorenzo Quadri (Lega/TI) exigeant que les opérateurs en douane étrangers ne puissent pas opérer sur le territoire suisse sans établissement stable. Les processus douaniers font actuellement l'objet d'un réexamen. Un projet de loi est en consultation. La voie législative ira plus vite que la motion, a souligné Ueli Maurer.
LOGEMENT DE FONCTION: il a balayé par 123 voix contre 63 une motion de Jacqueline Badran (PS/ZH) demandant que le parc immobilier de l'Administration des douanes, en particulier les logements de fonction, ne soit pas vendu. Ces logements ne sont plus attractifs, a plaidé le ministre des finances Ueli Maurer. Leur taux de vacance ne cesse d'augmenter. Des travaux de rénovation nécessiteraient 40 millions de francs. La Confédération maintient toutefois des logements propres à Genève et en Engadine, en raison de loyers élevés dans ces régions, a-t-il précisé.
FRAUDE FISCALE: il a refusé, par 121 voix contre 64, une motion de Samuel Bendahan (PS/VD) demandant que les administrations fiscales disposent de moyens étendus pour surveiller les personnes soupçonnées de fraude. Aux yeux du motionnaire, elles devraient bénéficier des mêmes moyens techniques autorisés pour la surveillance d'assurés soupçonnés d'abus. Pour le Conseil fédéral, les moyens actuels sont suffisants.
FRAUDE FISCALE BIS : il a balayé, par 104 voix contre 81, un postulat de Matthias Reynard (PS/VS) demandant au Conseil fédéral un rapport sur les mesures prises pour lutter contre la fraude ou la soustraction fiscale en Suisse et les comparer avec celles prises dans des pays similaires. Le Valaisan aurait également souhaité une estimation des montants perdus chaque année et une catégorisation en fonction des types de fraudes et de soustractions. Plusieurs documents existent déjà, selon le Conseill fédéral.
ASSURANCE CHOMAGE: il a rejeté par 90 voix contre 84 et 11 abstentions une initiative parlementaire de Thomas Aeschi (UDC/ZG) exigeant que les indépendants soient exemptés de la cotisation à l'assurance-chômage. La disposition visait notamment la situation des Sàrl et des SA occupées par une seule personne. Le texte est superflu et contre-productif, a dénoncé Philippe Roduit (PDC/VS) pour la commission. Il affaiblit la couverture sociale des indépendants. Ces derniers ne restent pas forcément indépendants toute leur vie.
SOCIAL: il n'a pas donné suite par 122 voix contre 59 à une initiative parlementaire de Samuel Bendahan (PS/VD demandant d'introduire un système d'impôt négatif. Cela équivaudrait à une assurance générale de revenu. La droite a manifesté son opposition en bloc.
le Conseil des Etats en bref
Berne (ats) -
Le financement des partis politiques et des comités de campagne de votation doit être plus transparent. Le Conseil des Etats a tenu jeudi à présenter un contre-projet indirect à l'initiative sur la transparence. Il a même opté pour un tour de vis supplémentaire concernant les dons pour les campagnes. Par 25 voix contre 15 et 2 abstentions, les sénateurs ont fixé la limite à 50'000 francs contre 250'000 francs initialement prévu.
Les autres décisions du Conseil des Etats:
ASILE: Il a confirmé par 30 voix contre 13 sa décision de procéder à un tour de vis en matière de regroupement familial pour les étrangers obtenant le statut de "personnes à protéger". Le National avait rejeté durant la session d'automne cette initative parlementaire de Philipp Müller (PLR/AG).
DÉTENTION ADMINISTRATIVE: Il a tacitement rejeté une motion du National demandant que les étrangers en attente d'un renvoi dans leur pays puissent être assignés à résidence avec un bracelet électronique. Il a en revanche proposé par voie de postulat au Conseil fédéral d'examiner en détail la pertinence de la surveillance électronique dans le domaine des mesures de contrainte applicables aux étrangers.
CORONAVIRUS: peu après le National, il a accepté à l'unanimité la clause d'urgence pour la loi sur les cautionnements solidaires liés au Covid-19. Le délai d'amortissement sera relevé à huit ans. Le texte doit entrer en vigueur vendredi.
PROCÉDURES TRANSFRONTALIÈRES: Il a tacitement accepté une motion de sa commission des affaires juridiques demandant une modernisation des procédures civiles transfrontalières. Le texte entend simplifier le recours à la vidéoconférence et à la téléconférence dans un contexte international. Actuellement, une réserve à la Convention de La Haye sur l'obtention des preuves à l'étranger en matière civile ou commerciale prévoit qu'une autorisation soit demandée à chaque fois à l'Office fédéral de la justice. Le Conseil fédéral devra adapter cette réserve.
SUISSE - EUROPE: il a refusé de débattre de l'accord-cadre. Les sénateurs infligent ainsi un camouflet à l'UDC. Le parti conservateur avait déposé deux motions sur le sujet et exigé qu'elles soient traitées lors d'une session extraordinaire. Par 23 voix contre 14 et 6 abstentions, elles ont été renvoyées en commission.
JUSTICE: il a rejeté par 29 voix contre 7 une motion du National demandant que davantage d'étrangers condamnés à des peines de longue durée soient transférés dans leurs pays d'origine. La motion souhaitait améliorer l'exécution de ces peines, notamment dans les pays voisins et ceux des Balkans. Rappelant que deux motions en ce sens ont déjà été approuvée par le passé, les sénateurs ont estimé qu’il n’y a pas lieu de légiférer au-delà des efforts entrepris actuellement.
SANCTIONS: Il a tacitement renvoyé en commission une motion de Carlo Sommaruga (PS/GE) demandant au Conseil fédéral de protéger les entreprises, les associations et les Suisses contre les effets extra-territoriaux des sanctions unilatérales d'Etats tiers. Le Genevois exige la création d'un bouclier juridique et technique, une sorte de "VPN financier". Le renvoi en commission permettra d'approfondir le sujet et d'examiner les dispositifs mis en place dans d'autres pays, a relevé M. Sommaruga.
PESTICIDES: il a tacitement renvoyé en commission un postulat de Céline Vara (Verts/NE) demandant au Conseil fédéral d'examiner les mesures pour préserver la santé des enfants de l'exposition aux pesticides de synthèse. La Neuchâteloise s'étonne notamment du fait que la loi ne prévoie aucune distance de sécurité entre les zones habitées et les zones d'épandage.
PESTICIDES: Il a tacitement renvoyé en commission une motion de Jakob Stark (UDC/TG) concernant la lutte contre la jaunisse virale de la betterave. Le Thurgovien demande que les producteurs suisses puissent exceptionnellement traiter leurs plantes avec des néonicotinoïdes pour faire face à cette virose. En parallèle, la Suisse doit rechercher et élaborer d'autres moyens dont les effets seraient comparables à ceux des produits phytosanitaires.
PRECARITE: il a tacitement renvoyé en commission une motion d'Elisabeth Baume-Schneider (PS/JU) demandant des aides pour les personnes sans-papiers ou permis de séjour valable lors de crises, comme celle liée à la pandémie de coronavirus. Le texte mentionne notamment des prêts sans intérêts ou des aides directes.
ASSURANCES: il a tacitement renvoyé en commission une motion de Philippe Bauer (PLR/NE) demandant que les procédures de chômage partiel soient simplifiées. Le Neuchâtelois souhaite pérenniser les procédures simplifiées de préavis et les procédures sommaires du décompte des réductions horaire de travail (RHT), introduites lors de la première vague de coronavirus.
PÉTITIONS: il a rejeté par 28 voix contre 13 deux pétitions demandant la fin du "délit de solidarité". Ces textes souhaitaient que l'aide à l'entrée, à la sortie ou au séjour illégal d'étrangers ne soit plus punissable si ces actions sont motivées par des raisons honorables. Il a aussi rejeté tacitement six autres pétitions. L'une exigeait la suspension de l'utilisation de l'application SwissCovid et l'instauration d'un débat public "transparent et démocratique". Un texte de Greenpeace demandait que le soutien apporté à l'économie en raison de la crise du coronavirus tienne compte du climat.